PROTECT30 - Retour sur 30 années d'architecture - Bruno D'hondt

30 ans d'architecture et d'assurances

Nous sommes aux côtés des architectes depuis 30 ans. Durant ces années, la profession a beaucoup évolué ; et nous, nous avons évolué avec elle. Pour PROTECT 30, nous nous sommes entretenus avec quatre architectes que nous accompagnons depuis 30 ans. Quatre clients de la première heure. Quel regard portent-ils sur leur carrière, quelles en ont été les étapes marquantes et leur vision de l'assurance a-t-elle changé ?

Épisode 1 : Table ronde avec Bruno D’hondt


Quels changements avez-vous observés dans le secteur de la construction ces 30 dernières années ?

Comme partout dans le monde, la numérisation a changé le métier d'architecte. J'ai moi-même obtenu mon diplôme en 1981. Le papier et le crayon ont cédé la place à Autocad, principalement dans les années 1988 et 1989. Ce programme informatique destiné à la réalisation de dessins techniques a profondément changé le secteur. De jeunes architectes se sont emparés du marché.

Cette numérisation est permanente et en constante évolution. Même à l'heure actuelle. Par exemple, le Building Information Modelling, qui représente le nouveau défi pour nombre d'architectes, était autrefois utilisé essentiellement par les bureaux d'études. Maintenant, il est aussi utilisé dans les bureaux d'architectes. Sous l'impulsion des bureaux d'études, gestionnaires d'installations, etc., les architectes sont également contraints d'établir des Building Information Modelling (BIM). Tous les partenaires de construction travaillent selon le même modèle, ce qui permet une collaboration intégrée entre les différents maillons de la chaîne de construction. Les données utiles et nécessaires sont ainsi enregistrées par les différents partenaires de construction de la chaîne.

Car, là aussi, on note une évolution importante dans le secteur de la construction : par le passé, on avait le triangle classique maître d'ouvrage-architecte-entrepreneur, ou mission-projet-exécution. Aujourd’hui, le triangle est devenu un polygone.

En ce qui concerne les partenaires de construction : un projet nécessite aujourd'hui une collaboration entre le maître d'ouvrage, le coordinateur de construction, l'architecte, l'ingénieur en stabilité, l'ingénieur technique, l'ingénieur acousticien, le rapporteur PEB, le coordinateur de sécurité, l'autorité délivrant le permis, l'expert en matière d'incendie, l'expert en environnement, etc. L'architecte doit pouvoir continuer à jouer son rôle et dispose, pour ce faire, de deux possibilités : soit c'est lui qui pilote le projet et il doit dans ce cas avoir toutes les informations, soit il choisit de se concentrer uniquement sur la conception et laisse les autres se charger de tout le reste. Notre bureau a opté pour la première possibilité. Nous voulons rester un pilier important du projet. Dans tous les cas, nous portons une responsabilité importante et nous voulons l'assumer.

Le polygone signifie non seulement plus de partenaires de construction, mais aussi plus de produits, de normes, d'acteurs au sein de la profession d'architecte elle-même.

Et donc, plus de concurrence. Cela stimule la compétition et rehausse le niveau, ce qui est très positif et les autorités jouent là-dessus dans les concours. Malheureusement, ceux-ci ne sont pas toujours bien organisés et sont généralement mal récompensés. Les concours exigent beaucoup de travail de la part de l'équipe de conception. Il y a aussi beaucoup de « vols » sur le marché. En effet, un architecte qui participe à un concours dévoile toutes ses compétences de base (il doit souvent élaborer un projet détaillé, tandis que les entrepreneurs peuvent se contenter de faire une offre de prix). Dans le pire des cas (ce qui arrive) le client s'approprie mal le design de l'architecte... Il existe d’ailleurs un mot pour ça... Les architectes devraient s'y opposer, revendiquer leur place avec beaucoup plus de vigueur et défendre leurs intérêts auprès de l'ensemble de leur secteur.

La population sur le chantier a aussi beaucoup évolué au fil des ans, elle est davantage multiculturelle, ce qui ne facilite pas toujours la collaboration. Cela se répercute aussi sur les tâches et les responsabilités de l'architecte.



Comment les tâches et les responsabilités ont-elles évoluées ces 30 dernières années ?

Cette évolution oblige chaque architecte à constamment se former ou se recycler, et pousse aussi chaque bureau à faire appel à de profils jeunes. Alors que par le passé, on ne pouvait pas se passer de collaborateurs ayant une grande expérience, aujourd'hui les jeunes profils sont devenus indispensables.

La pro-activité de l'architecte devient extrêmement importante. Dans la phase de conception, il doit réunir tous les partenaires, toutes les idées, afin de travailler ensemble sur le projet. Il est encore plus important de sentir quand « l'eau devient trop chaude », quand il vaut mieux faire appel à des spécialistes. Cela ne signifie en aucun cas que l'architecte ne doit plus jouer son rôle. Il doit donner les bonnes instructions et informations, afin que le spécialiste puisse s'acquitter correctement de sa tâche. Même lorsqu'il est fait appel à des spécialistes, l'architecte doit rester à proximité. Une concertation étroite est indispensable. Si on fait appel, par exemple, à un ingénieur technique, celui-ci doit, dans son étude, continuer à suivre la ligne définie par l'architecte. L'architecture est un enchevêtrement dans lequel les responsabilités se déplacent mais ne diminuent pas.



Quelle est pour vous l'importance de l'assurance RC et d'une relation à long terme avec l'assureur ?

Ou le besoin de souscrire une assurance RC s'est-il accru durant ces 30 dernières années ? De fait, on nous demande de plus en plus souvent et rapidement de rendre des comptes. Les délais serrés et la tolérance réduite aux erreurs de l'architecte nous obligent à informer plus rapidement notre assureur en cas de problème. La complexité augmente. Les discussions ont souvent des conséquences financières importantes et il devient important de pouvoir les court-circuiter avec vigueur. Le recours à un conseiller externe, qui prend la distance nécessaire et peut conseiller de manière plus objective, peut être utile. L'une des dix règles établies par mon père, l’ingénieur-architecte Roland D’hondt, il y a des années était de souscrire une bonne assurance RC et de faire appel à des spécialistes si nécessaire.

Pourquoi êtes-vous resté fidèle à Protect pendant toutes ces années ?

À l'époque, mon père a été le premier à souscrire une assurance RC par l'intermédiaire d'Ides Ramboer. En tant qu'ami et agent immobilier, Ides a su mieux que quiconque convaincre mon père de la nécessité et de l'importance d'une assurance RC ; bien avant que cela ne devienne une obligation légale. Bien sûr, les assureurs et les courtiers ne sont pas les mêmes, mais la personne d'Ides Ramboer a été le pivot de notre collaboration. Cette relation personnelle continue. Moi aussi, je l'ai toujours considérée comme très importante, notamment parce que je me suis rendu compte qu'une relation à long terme ne peut avoir, dans ce cas, que des avantages. Pendant toutes ces années, Protect nous a convaincu. Non seulement grâce à leur technique d’assurance, mais aussi en ce qui concerne le conseil juridique en lien avec notre profession.

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Bruno D'hondt est ingénieur-architecte (RUG 1981). Il a dirigé le bureau d'architecture et d'ingénierie D'hondt, fondée par son père ingénieur-architecte Roland D'hondt (RUG 1947), jusqu'en 2017. En 2017, l'architecte Xavier Beyens (Sint-Lucas 1992) et l’ingénieur-architecte Dries Goesaert (UG 2013) ont rejoint la direction en tant que nouveaux associés dans le bureau « Architectes et bureau d'études D'HONDT BEYENS GOESAERT – DBG », créé le 1er décembre 2017. Clients publics (Leiedal, Ville de Courtrai, zone pompiers de Fluvia, OCMW Wervik, zone de police VLAS, VIVES...) ainsi que promoteurs et entreprises (TVH, Pepsico, UNILIN, Galloo, développement de projet Eribo, Lannoo, Mulder, Poco Loco, Lesage-Extrashop...) font partie de leur clientèle.


Table ronde Jo Verstraete
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